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N° PA54000013 - Site archéologique du sanctuaire antique du Premier Silorit

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
 
54120 Deneuvre
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété d'une personne privée
Siècle :
Haut-Empire ; Bas-Empire
Date :
1998/10/13 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Site archéologique (cad. C 38 à 43, 58 à 65) : inscription par arrêté du 13 octobre 1998

Historique :

Le site de Deneuvre (Meurthe-et-Moselle) , localisé sur une position dominant un axe antique important passant par la vallée de la Meurthe, correspond à une importante bourgade gallo-romaine à double vocation religieuse et artisanale. C'est dans ce contexte qu'a été découvert, en 1974, un sanctuaire dédié à Hercule qui a fait l'objet de fouilles systématiques jusqu'en 1984. Ces fouilles ont permis de mettre au jour un ensemble de 5 bassins rituels alimentés par deux sources à l'aide de canalisations en bois ou en pierre. Deux de ces bassins ont été aménagés à l'aide de planches de chêne, tandis que les trois autres possédaient des cuves en pierre, deux de ces derniers étant de plus protégés par des toits de tuiles reposant sur quatre colonnes en pierre. Ces bassins étaient entourés d'une centaine de stèles à l'effigie d'Hercule, placées là comme ex-votos par les pélerins du sanctuaire et semblant servir de délimitation à l'espace sacré de celui-ci. Taillées dans le grès local, ces stèles représentent le dieu avec ses attributs traditionnels (massue, peau de lion) et elles constituent, à elles seules, près d'un tiers de la statuaire d'Hercule découverte en Gaule. Du point de vue des rituels pratiqués, il semblerait que l'eau ait joué ici un rôle primordial, non pas pour une hypothétique valeur curative mais plutôt, semble-t-il, en tant que matérialisation de la divinité avec qui elle permettait de rentrer en contact. L'étude de cet ensemble a permis de placer sa création aux alentours du 2e siècle de notre ère et de situer son abandon à la fin du 4e siècle de notre ère. Les traces d'une destruction systématique qui ont été constatées sur le site (statues brisées, incendie) sont probablement à mettre en relation avec le développement du christianisme à cette époque. Le caractère exceptionnel de ce site, tant du point de vue de la conservation des structures (bassins et canalisations en bois) que du mobilier qu'il a livré (plus important corpus de statuaire religieuse gallo-romaine de Lorraine) , justifie à lui seul sa protection au titre des Monuments Historiques.